Note globale : 74/100
Cette série française entre dans le cadre de l’onéreux contrat signé par la plateforme netflix avec le spécialiste américain du roman noir Harlan Coben, pour l’adaptation filmée de quatorze de ses romans (plusieurs dont celui-ci étant transposés en Europe), supervisée par l’auteur. Comme de coutume avec lui, le scénario se montre rocambolesque et stupéfiant, mais il paraît ici trop invraisemblable pour que l’on y adhère ou y croie, ce qui génère une certaine distance par rapport aux personnages, même si la complexité de l’intrigue et la tension dramatique inspirent un mélange de curiosité et de crainte. Vincent Poymiro est parvenu à créer une atmosphère oppressante, accentuée (excessivement peut-être) par la bande originale signée Johan Söderqvist.
Dans le rôle de Guillaume, l’acteur principal Finnegan Oldfield nous semble un peu à côté de ses pompes, avec un jeu surfait et inadéquat; de plus, il manque de spontanéité dans sa lecture des dialogues (problème récurrent dans les séries françaises, quand le « langage parlé » imité de la supposée « vraie vie » ne correspond pas à celui des acteurs). C’est regrettable, parce que son amante Judith (Nailia Harzoune), son acolyte Daco (Guillaume Gouix), son frère Fred (Nicolas Duvauchelle) et son amie Sonia (Garence Marillier) sont au contraire interprétés de façon très percutante. Leur performance donne du relief à la série, en accrochant l’attention du téléspectateur; jusqu’à l’épisode final, qui (comme souvent avec les adaptations de Harlan Coben) livre les clés d’une histoire ici plus encore échevelée que d’habitude.